PARCOURS SANTE Editions ACTES SUD 7,70 €
Entre son travail et ses amies, Mariette
passe le cap de la trentaine dans le flou et l'ennui. Elle
vit au Pouliguen, petit port de la côte Atlantique et
correspond depuis six ans avec Joseph, un détenu. Elle ne l'a
jamais vu, ils ne se sont jamais parlés.
Et Mariette ne veut surtout pas le rencontrer.
Joseph purge une peine de huit ans à la prison de
la Santé à Paris.
Il lui reste encore deux années à tirer.
Il survit grâce au soutien d'une correspondante anonyme
qui lui écrit deux fois par semaine.
Ce jour-là, un gardien annonce à Joseph que
sa permission de sortie lui est enfin accordée, pour
un week-end. Il prévient
Mariette.
Viendra-t-elle...?
EXTRAITS DE PRESSE
[...] après Stringer, porté à l'écran
par Klaus Biedermann, Parcours Santé est le deuxième
roman noir, sensible et joliment emballé, d'un romancier
dont la manière manifeste la profession: scénariste.
Le Figaro Magazine
Sébastien Lapaque
Il faut enfin insister sur ce petit livre du scénariste
Jean-Paul Jody, Parcours Santé. Pas un polar au sens
strict, mais nimbé de la même lumière noire.(...)un
road movie exalté, où suinte la passion amère
des amants contrariés, toujours en rupture d'eux-mêmes.
Poignant.
Aléa
Richard Gonzalez
Une découverte géniale. Alors que le début
du livre semble anodin, presque plat, avouons-le, Jody nous
entraîne dans une histoire magnifiquement menée,
noire très noire, qui traite de la difficulté
d'aimer, de s'avouer à l'autre, de se livrer. (...) A
lire impérativement, à la fois pour méditer
sur les conditions de vie en prison, mais aussi pour admirer
le style poétique, mélancolique de Jean-Paul Jody.
Personnellement, je ne connaissais pas cet auteur
et j'avoue que ce livre m'a laissé bouche bée.
Mauvais
Genre
David Coulon
[...] ce roman noir se lit d'une seule traite. Plusieurs
lectures et intèrprétations différentes
surgissent à l'esprit du lecteur.
S'agit-il de la description des difficultés de communication
entre un homme et une femme faisant route commune, des différences
entre le langage parlé et le langage écrit ou
des fossés qui séparent le rêve idéalisé
et la réalité ?
A lire seul et à plusieurs.
Le Marque-Page
François Jost
Mariette, elle a hissé au quatrième étage
de son immeuble du Pouliguen ses livres, ses dictionnaires,
l’ordinateur et sa solitude de trentenaire pas con, mais sacrément
seule, avec un cœur déchiré.
Elle regarde en contrebas la plage et les vagues... Elle
fait des traductions, ne commence pas son roman, mais écrit
plein de lettres.
Joseph, c’est le matricule 268 160, à la Maison
d’arrêt de la Santé. Il en a pris pour huit ans.
Il n’existe que par les lettres. Les lettres qu’il écrit
à Mariette et surtout les lettres qu’il reçoit
de Mariette depuis six ans. Il ne l’a jamais vue, mais il
est tombé amoureux de sa correspondante. Forcément.
Alors, quand Joseph obtient une permission surprise, pour
un week-end, il envoie aussitôt un télégramme
à Mariette. Ces deux jours, il veut les passer avec
elle.
Seulement Mariette, elle, panique complètement.
Ecrire à un être enfermé, c’est sans danger.
Rencontrer le prisonnier dans la vraie vie, elle n’est pas
sûre d’en avoir envie.
Jody a mis en place le grand quiproquo. Mariette sait qu’il
est Joseph, Joseph ne sait pas qu’elle est Mariette.
Au fil du récit qui suit, l’auteur déroule
les péripéties d’un voyage quasiment initiatique.
L’homme poursuit aveuglément son Graal, la
fille qui symbolise l’amour et la liberté.
Elle est à ses côtés et il ne la voit
pas… Ou on la lui cache ? Mariette, c’est après son destin
qu’elle court.
Et il se met en route, son destin, symbolisé par
le parcours chaotique de la Mini.
Empêtrée dans ses mensonges, la banale petite
bourgeoise va finir par découvrir sa vérité.
Dans la violence. D’abord observatrice indignée
des actes délictueux du truand, elle devient peu à
peu participante fascinée.
Jusqu’à... mais je n’en dirai pas plus.
L’auteur mène l’histoire à un rythme haletant,
dans un style musclé et efficace.
Il nous oblige aussi à nous poser des questions
essentielles. A côté de quoi passons-nous, faute
de savoir regarder ? Jusqu’où faut-il aller pour pouvoir
communiquer avec l’autre ?
Et qui est l’autre, sinon le fruit de notre imagination
?
Et surtout, faut-il mieux être celui qui sait ou
celui qui est dans l’ignorance ?
La réponse est peut-être dans le dénouement
du livre. Ou peut-être pas.
monpolar.com
Yvonne Besson
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