Il y a fort longtemps
qu'un "Poulpe" n'avait laissé une si belle impression...
Avec Vingt
mille vieux sur les nerfs, Jean-Paul Jody
nous propose un des meilleurs "Poulpe" de la
série.
A lire !
Julien Védrenne K-Libre
Un Poulpe en forme et
en
colère comme jamais, un plaisir d’écriture évident et communicatif,
une
fiction requinquante
et salutaire à vous
filer de sérieuses envies de
replonger dans le Discours
de la
Servitude volontaire
de La Boétie et le Bartleby
de
Melville, référents de la colère intacte de ces vieux
résistants.
Noir comme Polar
Cet opus est un véritable régal. On retrouve avec
délectation Gabriel
Lecouvreur, cette fois-ci en butte à l'apathie
sexuelle de sa compagne
Chéryl. Le ton est toujours aussi acide, et l'auteur écorne au passage
les sphères politiques
et médiatiques avec un talent indéniable. Par
ailleurs, l'intrigue est bien trouvée : la galerie des anciens peinte
par
Jean-Paul Jody
est jouissive, à la fois tendre et corrosive. C'est avec empathie que
le lecteur découvre puis suit les
pensées de ces vieux militants, en
proie à la détresse liée à leur âge, et affligés par l'incurie des
gouvernants. Si le
récit est moins axé sur l'énigme policière qu'à l'habitude, Jean-Paul
Jody
se rattrape avec jubilation dans cette
aquarelle humaine, où ces
vieillards sont encore bien verts... et prêts à passer à l'action.
Un épisode réjouissant et terriblement humain du Poulpe, battant en
brèche de nombreux clichés sur la vieillesse et
dédiant cet ouvrage à l'activisme politique.
Polars Poulpes
Entre fantasme anarchiste et humour noir, Jody se
sert de ses héros
grabataires pour tisser une intrigue enlevée,
dans laquelle le fameux
Poulpe semble bien impuissant. Mais derrière le côté défouloir de cette
croisade de
combattants sur le retour pour la justice
sociale, derrière
l'amusante - mais acide - critique de la société française
actuelle, 'Vingt mille vieux sur les nerfs' cache
une part
d'ombre oppressante,
une fatalité désespérée.
Les tirades très sombres de certains
personnages, le regard désabusé qu'ils portent sur le monde qui les
entoure font
de ce Poulpe l'un des plus originaux, mais aussi
des plus
tristes de la (nouvelle) série.
Evene.fr
C’est
extrêmement drôle, d’un gout parfaitement bord cadre, et, si ça peut en
rassurer certains qui passent
aujourd’hui la maison
Baleine au crible, très de
gauche.
Oui, surprenant, ce Gabriel
entre les doigts de Jody.
Comme si soudain, la lutte armée,
une fois
qu’elle est devenue guerre, lui inspirait quelques craintes
et une
solide envie de revenir à des valeurs un rien plus peace and love.
Sébastien
Gendron Petit Laboratoire des Potentialités Globales
Dans
ce regard sur notre époque, Jean-Paul Jody ironise autant sur les
ténors politiciens (tous camps
confondus) que sur les
lénifiants
journaux télévisés : “[le journaliste] mouline les infos et sert
soir
après soir sa petite purée
fade et tiède.” Il n’épargne
pas la part de
passivité régnant dans la
population souvent
égoïste.
Version
poulpesque privilégiant donc la réflexion politique, sans oublier
action et péripéties.
Action-Suspense
Claude Le Nocher